L'histoire de l'appellation Saint-Joseph
Les vins de Saint-Joseph étaient déjà au XVIème siècle sur les tables des rois de France. Afin d’éviter les lourds octrois qui jalonnaient le Rhône vers le Nord, ils étaient acheminés le long des contreforts du Mont Pilat et de la Vallée de la Loire jusqu’à Orléans, avant de remonter vers Paris. Les moines de Tournon appelèrent ces vins délicats et friands, les « vins des Mauves », avant de leur donner le nom du mari de la Vierge. Les coteaux de Saint-Joseph, baignés par un ensoleillement exceptionnel, travaillés par l’homme depuis des siècles, ont contribué à la réputation de ces crus prestigieux.
Le décret d'appellation Saint-Joseph
Entre 1956 et 1969, les vignobles de cette région ont été regroupés et consacrés sous l’appellation Saint-Joseph. Aujourd’hui, seuls 650 ha sur 26 communes ont droit à l’appellation contrôlée. Le Saint-Joseph rouge est fait en grande partie de Syrah (avec un maximum autorisé de 10 % de Marsanne et/ou Roussane) et doit avoir une teneur d’au moins 10 % en alcool. Le même pourcentage d’alcool s’applique au blanc et les cépages autorisés sont la Marsanne et la Roussane. Le vin blanc représente 20 % de la production totale de l’appellation.
Le terroir de l'appellation Saint-Joseph
Le vignoble de Saint-Joseph est essentiellement installé sur d’étroites terrasses granitiques en pentes fortes, exposées sud / sud est, sur la bordure orientale du Massif Central. Face aux coteaux de l’Hermitage, s’étirant sur 40 kilomètres, il est le plus important de la rive droite du Rhône septentrional. Un peu plus spacieux que leurs voisins du Nord, ses coteaux ne sont guère plus faciles d’exploitation avec leur terre maigre, composée de schistes et de gneiss dévalant les pentes au rythme des averses. Et il faut la remonter à dos d’homme ! L’appellation est marquée par la combinaison d’influences continentales et méditerranéennes.