Favorisée par la remontée des températures de ces derniers jours, la floraison a démarré dans les coteaux de Romane (cf. photos ci-contre : les capuchons floraux se détachent et tombent. Les cinq étamines de la fleur de vigne dispersent le pollen qui se déposera sur les pistils). Moment clé dans la construction d’un millésime, elle s’accompagne d’une effervescence particulière dans le vignoble : dans les inter-rangs, les tracteurs s’activent pour aérer les sols ou maitriser l’enherbement ; dans les rangs, les petites mains sont de retour et s’affairent pour ébourgeonner, palisser, établir les jeunes plantiers ou attacher les sarments pour les protéger des coups de vents violents.

C’est la saison des travaux en vert qui commence et il ne faut pas perdre de vue que la qualité d’un millésime se joue avant tout au vignoble ; avec d’autant plus d’importance, quand la météorologie est instable. Comme toujours, températures et précipitations sont les principaux facteurs influant sur le déroulement de la floraison (et de la fécondation), conditionnant par la suite l’apparition des futurs grains de raisins. Après un hiver étrangement doux avec peu de pluies, la variabilité météorologique de ce printemps inquiète plus d’un vigneron, notamment au regard des évènements qui ont frappé certaines régions viticoles. Mais quand les nuages passent, des lumières magnifiques viennent éclairer les vignes, au vert encore tendre.